17.8.07

Trahison – Charles Dupechez

Charles Dupêchez s’était jusqu’ici fait connaître par des publications historiques particulièrement bien documentées.

Passer de l’hagiographie au roman est un exercice délicat dont on ne peut malheureusement pas dire qu’il soit ici réussi.

Derrière une écriture soignée mais parfaitement convenue, sans aucun charme, manquant d’allant et de verve et où les meilleurs passages sont ceux où Dupêchez fait démonstration de sa culture historique, l’auteur commet une intrigue cousue de fil blanc et à la fin prédictible largement à l’avance.

Un jeune adolescent, surdoué et premier de sa classe, s’éveille à la vie lentement. Le contact avec les camarades de sa classe est laborieux. Il découvre peu à peu des parents qui s’entredéchirent, un père dont l’absence se prolonge, une amitié avec un garçon de sa classe qui ne résistera pas aux vacances d’été où il se frottera aux premiers émois amoureux et à l’attitude d’une fille provocante mais qui le laissera tomber face à son incapacité à savoir embrasser. Le style sait au moins rendre la difficulté du temps à passer, perdu dans un trou le temps d’insupportables vacances d’été.

Bref, des scènes déjà largement décrites et avec une plume nettement plus audacieuse que celle de Dupêchez. La comparaison est peu flatteuse pour l’auteur face aux classiques…

Ce roman un peu laborieux, mais qui a le mérite d’être court, tire son titre d’une double trahison : celle de sa mère et celle d’une amitié avec le fils unique des amis des parents. Mais taisons-nous, avant de dévoiler la chute qu’avec bien peu d’imagination vous aurez trouvée par vous-même à la simple lecture de ce qui précède.

Publié aux Editions Grasset – 208 pages

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