29.12.08

Le voyage des bouteilles vides – Kader Abdolah

Un bien joli titre pour un joli roman. Kader Abdolah est iranien d’origine. Physicien de formation, il émigre aux Pays-Bas en 1988 où il obtient le statut de réfugié politique. Il en apprend la langue rugueuse et commence alors à rédiger nativement en néerlandais plusieurs romans, dont « Le voyage des bouteilles vides ».

Ce roman traite du thème de l’exilé déraciné qui arrive dans un pays, en l’occurrence les Pays-Bas, pour fuir la terreur qui règne en Iran. Un roman autobiographique donc. Grâce à une langue très poétique, chantante comme le sont souvent les langues du Moyen-Orient, Kader Abdolah nous dépeint avec justesse et émotion la difficulté à s’acclimater quand il vous manque les mots, la structure grammaticale pour dire.

Dire fait aussi partie d’un apprentissage d’une nouvelle vie car, pendant des années, il a fallu se méfier et se taire, par peur des représailles.

S’intégrer dans un pays occidental, c’est aussi renoncer à une grande partie de sa culture, accepter l’émancipation de sa femme, ne plus voir en elle une sorte d’esclave domestique au service de son homme. C’est donc prendre le risque de voir sa compagne, entreprenante, moderne et libérée, vous échapper, et en tant qu’homme perdre son statut de dominant. Perdre tous ses repères, petit à petit.

L’auteur rend compte avec précision et un doigté sensible de l’écartement dans lequel l’émigré se trouve. Il perd sa culture, ses références, les contes et les traditions qui ont fait de lui ce qu’il a été, socialement intégré dans son pays d’origine. Pour autant, il lui faudra parcourir un long chemin avant de s’intégrer. Franchir le redoutable obstacle de la langue. Comprendre les règles du jeu occidentales en matière de communication et de sociabilité. Envisager la possibilité de l’homosexualité masculine en la découvrant littéralement à sa porte, chez son voisin immédiat.

Le voyage des bouteilles vides, c’est celui des bouteilles que chacun des hommes de la famille a remisées dans une cave, en-dessous de la maison familiale, depuis des centaines d’années. Des bouteilles qui portent la date à laquelle elles ont été ouvertes et en l’honneur de quoi. Pour conserver la mémoire des évènements familiaux, pour comprendre ce qui nous lie au passé et nous enchaîne à un futur que nous ne connaîtrons pas.

C’est celui aussi d’un alcoolisme occidental, un alcoolisme pour masquer la dépression de ceux qui vivent au coin de notre porte et que nous ne savons ni voir ni entendre. Un même objet pour décrire deux cheminements antinomyques.

Jamais le livre ne sombre dans le sordide. Il y a toujours un petit grain de joie, de poésie, de pensée différente qui nous permet de progresser dans la découverte d’un auteur à part, sensible, qui fait le pont entre deux cultures si différentes.

A découvrir.

Publié aux Editions Gallimard – 189 pages

26.12.08

Les herbes du chemin – Sôseki

Sôseki est un des grands romanciers japonais de la fin du XIXeme – début du Xxeme siècle.

« Les herbes du chemin » constitue son dernier roman, écrit en 1915 alors qu’il était malade et n’allait pas tarder à mourir.

Un roman très autobiographique qui nous laisse découvrir un personnage incapable de maîtriser ses émotions, hypersensible, égocentrique, ayant un rapport au temps proche de celui d’un avare à l’argent. Il en manque toujours mais n’en fait rien !

Un mari égoïste et rarement à l’écoute de son épouse, un couple bizarre, bancal et où les disputes sont fréquentes et se traduisent par le fait que le mari se réfugie dans son bureau à la moindre occasion.

Un père coupé de ses enfants pour lesquels il semble n’éprouver aucun sentiment.

Et surtout, un homme tourmenté par des problèmes d’argent. Placé à trois ans dans une famille adoptive selon la loi japonaise qui rend cette démarche très simple, Kenzô, le personnage principal du roman, va suivre le même chemin que celui emprunté par Sôseki lui-même.

Il sera élevé par une famille adoptive qui mettra de côté tout l’argent reçu de la famille d’origine de Kenzô et l’élèvera chichement. A la suite du divorce de ses parents adoptifs, Kenzô retournera dans sa famille génétique et son père de sang devra acquitter une pension alimentaire à son père adoptif. Jamais il ne sera véritablement accepté par ses parents génétiques qui auront été obligés de le reprendre. Toute notion d’amour filial est absente.

Devenu adulte, Kenzô se débattra toujours avec l’argent. Il en gagne trop peu pour assurer une vie décente à sa famille. Sa femme, en cachette de lui, n’a d’autres solutions que de porter kimonos et objets précieux chez les usuriers.

Lorsque Kenzô se décidera à travailler plus sur l’insistance de son épouse, pour gagner plus, alors sa famille d’origine comme ses parents adoptifs n’auront de cesse de le harceler pour lui soutirer la moindre somme d’argent. Son train de vie proche du néant combiné à un poste d’enseignant ne peuvent que signifier richesse et économie.

Dépressif, incapable de se maîtriser, centré sur lui-même, asocial, Kenzô saura rarement refuser et s’enfoncera tout seul dans une spirale d’endettement et de vie chiche. Au détriment de sa propre famille, de sa propre épouse qui ne bénéficie jamais de la moindre attention, de ses propres enfants qui le répulsent.

Kenzô, harcelé par son père adoptif malgré un acte signifiant que plus rien n’était dû à ce dernier, va se laisser envahir par ses ex-parents adoptifs qui vont tout mettre en œuvre pour le dépouiller du moindre yen, jouant de son caractère pusillanime.

Un roman sombre qui semble sans issue. Le roman d’un grand dépressif, incapable d’être au monde et de comprendre les fonctionnements normaux des hommes en société.

Littérairement parlant, un roman assez difficile d’approche, dont la langue, très dure, faite de phrases factuelles, presque dénuées de tout sentiment, rend la lecture éprouvante et contribue à l’impression générale de malaise qui suit sa lecture.

A découvrir pour qui s’intéresse à la littérature nippone.

Publié aux Editions Picquier Poche – 246 pages

20.12.08

La répudiée – Eliette Abécassis

Avec une extrême sensibilité et une grande pudeur, Eliette Abécassis nous fait entrer dans la vie d’une jeune femme juive, Rachel, mariée à seize ans à un juif hassidim en plein cœur du quartier traditionaliste de « Méa Shéarim », à Jérusalem.

C’est avec joie qu’elle accepte ce à quoi ses parents l’ont préparée, certains diraient conditionnée : être une épouse loyale, fidèle et entièrement dévoué à son mari, pour que ce dernier puisse totalement se consacrer à l’étude des textes de la Torah. Et surtout, engendrer le plus grand nombre d’enfants possible puisque Dieu a enjoint à l’humanité de croître et de se multiplier et que le mariage ne sert qu’à cela.

D’ailleurs l’acte d’amour est extrêmement réglementé : à dates et périodes fixes, face à face, l’homme au-dessus de la femme, certains conseillant de rester habillés. Il ne faut pas que le plaisir s’immisce dans un geste mécanique et purement utile.

Or, le mariage va se trouver mis en danger car Rachel ne met toujours pas d’enfants au monde. Au bout de dix ans, en cas de stérilité, le mariage peut alors être dissous et l’homme a le droit de se remarier.

Car, bien entendu, la stérilité ne peut provenir que de la femme. Il est inconcevable dans ce quartier traditionaliste qu’il puisse en être autrement.

Et c’est cette douleur de voir l’inéluctable se préparer et se dérouler, alors que Rachel sait, après avoir consulté en cachette, qu’elle n’est pas à la cause de cette stérilité qui est magnifiquement dépeinte.

Le poids des traditions, la pression des familles et de la religion pour faire éclater une union solide, fondée sur l’amour et le respect mutuels, au nom de Dieu qui ne peut accepter un mariage stérile, honteux.

Rachel n’aura d’autre solution que de se sacrifier et d’y laisser toute forme d’espoir d’une vie valant la peine d’être vécue car la femme doit se sacrifier pour son homme.

Drôle de religion… Un livre douloureux et qui donne à réfléchir au libre-arbitre.

Publié en Livre de Poche – 125 pages

13.12.08

Bright Lights, Big City – Jay McInerney

Pourquoi n’avoir pas traduit le titre de ce roman, mystère ? Peut-être pour attirer le chaland avec un titre qui donne l’impression de se démarquer de la foule ne comprenant pas la signification potentielle de ces quatre mots… Passons.

Ce roman constitue la première publication de l’auteur, en 1984, et rencontra un vif succès dans la jeune génération américaine.

Vraisemblablement car il en décrit de façon assez saisissante les composantes excessives et festives. Une vie professionnelle terne que l’on supporte en se réfugiant à corps perdu dans la cocaïne, d’abord un peu, puis de plus en plus en augmentant les lignes. Histoire de s’abrutir, de trouver à tout prix l’excitation payée à prix d’or.

Puis, pris dans les fêtes nocturnes, l’alcool, les tranquillisants et le sexe car tout est histoire de séduction, pour se rassurer, pour s’illusionner.

A ce jeu là, le personnage principal de ce roman, jeune correcteur dans un journal new-yorkais, finira par y perdre sa femme, mannequin vedette, sa santé, son job et surtout, son âme. Un jeu qui n’en vaut pas la chandelle.

Au plan littéraire, le roman ne présente aucun intérêt particulier en dehors d’une propension humoristique issue d’une bonne pratique de l’understatement.

A part cela, le style est hyper-journalistique, sans saveur particulière et certains chapitres sont carrément bâclés voire ratés. Au bout du compte, vous aurez sans doute tout oublié du bouquin quelques heures après l’avoir refermé.

Bref, un livre qui marqua sa génération, un livre mode et comme tel, un livre qui tombe à plat presque vingt ans plus tard.

Publié aux Editions de l’Olivier – 182 pages

11.12.08

L’autre moitié du soleil – Chimamanda Ngozi Adichie

C’est par référence à cette moitié de soleil jaune, cousue sur les manches des militaires de l’armée de la petite et éphémère république du Biafra, que l’auteur a choisi son titre. Ce gros roman se déroule lentement, sur une dizaine d’années. C’est une sorte d’analyse sociologique et affective de deux cellules familiales de la haute société Nigériane, membre de la tribu dominante des Igbos, et qui vont peu à peu se laisser emporter par l’idéal d’une république du Biafra indépendante et autonome et se faire emporter par la guerre et ses horreurs.

Nous sommes à Lagos, capitale du grand Etat du Nigeria au début des années soixante. Olanna est une grande femme séduisante, diplômée d’une grande université Britannique, libre et indépendante. Elle va tomber amoureuse d’un universitaire mathématicien noir, aux idées socialistes avancées, Odenigbo, et le suivre au grand dam de se parents, membres de la haute bourgeoisie locale et faisant affaires avec tout ce qui compte au Nigeria.

Sa sœur jumelle Kainene est plus distante, moins attirante. Elle se consacre totalement à faire prospérer les entreprises de son père et à développer de nouveaux marchés. Richard, écrivain et journaliste laborieux, britannique blond et séduisant, va éprouver un coup de foudre absolu pour elle en même temps qu’il tombe amoureux des bronzes antiques igbo et décide d’y consacrer un livre. Ils vont vivre l’expérience rare à l’époque d’un couple mixte.

C’est à travers ce quatuor, complété de l’indispensable Ugwu, boy de treize ans et enfant surdoué, artisan infatigable de la cohésion du quatuor, que l’auteur va s’attacher à décrire les différents rouages qui ne pourront que conduire à l’explosion du Nigéria et à l’effroyable génocide qui engloutira le Biafra.

Le livre possède une réelle sensibilité féminine et l’on sent que Chimamanda Ngozi Adichie est d’ailleurs beaucoup plus à l’aise pour analyser et mettre en scène la difficulté pour une femme à aimer malgré l’infidélité ou l’adversité, qu’elle ne l’est avec ses personnages masculins plus simples et moins tourmentés. Il en résulte un déséquilibre gênant entre l’extrême précision des affres qu’elle décrit avec compassion pour ses personnages féminins et un tableau plus sommaire des tourments qui peuvent agiter les hommes en toute chose. C’est un des éléments qui m’a le plus perturbé dans ce roman qui devrait cependant conquérir largement un public sensible aux belles histoires, au romantisme, à la grandeur de la défense des causes nobles mais perdues d’avance.

L’aspect le plus intéressant, de mon point de vue, tient à l’analyse pertinente et approfondie des rapports complexes qui lient l’élite Nigériane et la Couronne britannique. On voit bien le jeu de la Couronne pour monter la majorité Hassoua du Nord contre les Igbos du Sud, les rapports d’admiration et de rejet de l’intelligentsia noire vis-à-vis de l’ex colonisateur, l’emprunt et la reproduction du mode de vie des Blancs par les nantis locaux. Lorsque les Igbos commencèrent à devenir puissants et menaçants, il suffit à la Grande Bretagne d’organiser la haine tribale pour retrouver la main-mise sur le pétrole et les richesses d’un des plus grands Etats de l’Afrique noire. Autre temps, autres mœurs : pas sûr, souvenez-vous du Rwanda…

C’est à l’occasion des crises majeures que les véritables personnalités se révèlent. Chacun des cinq personnages principaux qui habitent ce roman en permanence va peu à peu se révéler, chacun à sa façon, se dépasser en faisant don de soi, en renonçant à la facilité pour le bien d’une cause supérieure. La vie quotidienne en temps de guerre et de famine est particulièrement bien rendue dans ce roman où l’expérience familiale de l’auteur fut une source concrète d’inspiration. Les scènes de bombardement, de pillage et de viols recèlent une véritable intensité dramatique et procèdent d’un réalisme terrifiant.

Il en résulte un livre certes bien écrit mais un peu convenu, parfois presque prédictible, un roman qui pourrait parfaitement inspirer une saga télévisée à succès et bien menée. Il trouvera donc son public comme en atteste l’attribution de l’Orange Prize.

Nous remercions :
La Librairie Les Beaux Livres 61, rue Votaire 92300 LEVALLOIS-PERRET que vous pouvez contacter via courriel librairie@lesbeauxtitres.com

Pour avoir mis à notre disposition cet ouvrage.

Publié aux Editions Gallimard – 500 pages

5.12.08

New York City Blues - Jeffery Deaver

Bien que Jeffery Deaver soit donné pour un des maîtres du genre, ce roman policier me paraît loin d’être indispensable.

Nous voici plongés au cœur de Manhattan où une jeune assistante juridique, Tracy Lockwood, partage son temps entre la vie trépidante d’un grand cabinet indépendant d’avocats new-yorkais et des nuits à jouer comme pianiste de cabaret, incognito.

Femme sage, belle, intelligente, fille d’un grand avocat américain, sa vie va basculer lorsque l’un des jeunes avocats brillants du cabinet qui l’emploie va lui demander de mener une enquête un peu spéciale sur la disparition d’un billet à ordre de première importance dans une affaire capitale pour le plus important client du cabinet.

Hésitante sur la conduite à accepter, elle finit par se laisser convaincre. Fascinée par Alice au pays des Merveilles, elle va rapidement basculer dans la peau d’une détective qui devra faire preuve de sang-froid, d’inventivité, de culot pour avancer dans la jet-set new-yorkaise où la quantité de requins au mètre carré paraît redoutable.

Bien ficelé et racheté par les cinquante dernières pages qui vont nous tenir en haleine en multipliant les coups de théâtre, ce roman laisse cependant à désirer pour au moins deux raisons majeures.

Tout d’abord, la faiblesse de son écriture qui m’apparaît bâclée et qui se situe très loin d’autres productions de langue anglaise dont vous trouverez des analyses dans Cetalir (voir Déjanté ou Le Phare par exemple). Le style est plat, quelconque, sans aucun intérêt.

Ensuite du fait de l’absolue invraisemblance des faits et stratégies de déjouement dont Tracy va devoir faire preuve pour se tirer sans frais, ou presque, des situations les plus incroyables. Presque plus fort que Die Hard en version au féminin !

C’est tellement invraisemblable qu’on finit par se désolidariser du personnage et donc du roman. La lecture se poursuit alors en mode automatique et le plaisir n’est plus au rendez-vous.

Un polar qui meurt d’étouffement par un trop plein de grosses ficelles. Dommage…

Publié aux Editions de l’Archipel – 347 pages

2.12.08

Guerre à Harvard – Nick McDonnell

Nick McDonell est du genre doué. Né en 1984, il publie son premier roman à dix-sept ans (« Douze ») et rencontre un succès immédiat, répété avec le roman suivant « Le Troisième Frère ». McDonell est aussi diplômé de Harvard, promotion 2006.

Guerre à Harvard n’est pas à proprement parler un roman. C’est plutôt une série d’instantanés sur ce qui se passe réellement sur l’un des campus les plus prestigieux au monde. On a d’ailleurs l’impression d’y pénétrer caméra sur l’épaule et de filmer sur le vif la vie désabusée de l’élitiste jeunesse américaine. D’où un rythme saccadé, une succession sans transition de scénettes plus ou moins réussies.

Ce que nous voyons, c’est une jeunesse prise entre le culte du passé, l’auteur brocardant gentiment les nombreux cours et rites consacrés à l’étude de l’Université de même que les cours rébarbatifs d’Histoire, avec un grand H, et un présent troublant, celui de la deuxième guerre en Irak. Car l’actualité s’impose par sa brutalité derrière les portes lambrissées de Massasuchets Avenue. Combien d’étudiants s’engageront dans l’armée pour porter les couleurs du drapeau, combien répondront à la propagande active de la CIA qui vient enrôler au nom de la défense d’une prétendue liberté ? Combien tomberont comme sont tombés par centaines les diplômés lors des deux grandes guerres ?

Le côté sympathique de ce petit pamphlet tient dans l’apparition rapide de vrais étudiants, paumés, qui se raccrochent à ce qu’ils peuvent ou à ce qu'ils croient être un sens à une vie qui a franchi le seuil de l’adolescence sans s’être encore enracinée dans le long parcours du monde des adultes.

On aimera Quinn et Izzy, un couple baroque d’étudiants qui se marie sur un coup de tête, l’étudiante aux cheveux roses qui visiblement tient à se faire remarquer des garçons, le serveur membre d’un groupe de rock… Mais tout reste superficiel comme un talk-show, un reportage sans mise en perspective et c’est bien ce qui constitue la limite essentielle de ce curieux recueil.
Certes, on aimera les quelques pages consacrées à Mark Zukenberg, le fondateur de Facebook qu’a croisé l’auteur avant qu’il ne réponde aux sirènes des venture capitalists californiens et ne devienne un milliardaire. C’est là que le ton est le plus juste, McDonnell hésitant entre l’admiration et un zeste de jalousie.

Mais la vie d’un campus, même le plus prestigieux, donne l’impression d’une série de rites sociaux, centrés sur l’alcool, la drague et la baise, comme s’il fallait en passer par là pour devenir adulte.

Superficiel et léger, pour plagier France Gall.

Merci à :

La Librairie Les Beaux Titres 61, rue Votaire 92300 LEVALLOIS-PERRET que vous pouvez contacter via courriel librairie@lesbeauxtitres.com
de nous avoir fourni l’occasion de découvrir ce livre.

Publié aux Editions Flammarion – 95 pages