5.12.08

New York City Blues - Jeffery Deaver

Bien que Jeffery Deaver soit donné pour un des maîtres du genre, ce roman policier me paraît loin d’être indispensable.

Nous voici plongés au cœur de Manhattan où une jeune assistante juridique, Tracy Lockwood, partage son temps entre la vie trépidante d’un grand cabinet indépendant d’avocats new-yorkais et des nuits à jouer comme pianiste de cabaret, incognito.

Femme sage, belle, intelligente, fille d’un grand avocat américain, sa vie va basculer lorsque l’un des jeunes avocats brillants du cabinet qui l’emploie va lui demander de mener une enquête un peu spéciale sur la disparition d’un billet à ordre de première importance dans une affaire capitale pour le plus important client du cabinet.

Hésitante sur la conduite à accepter, elle finit par se laisser convaincre. Fascinée par Alice au pays des Merveilles, elle va rapidement basculer dans la peau d’une détective qui devra faire preuve de sang-froid, d’inventivité, de culot pour avancer dans la jet-set new-yorkaise où la quantité de requins au mètre carré paraît redoutable.

Bien ficelé et racheté par les cinquante dernières pages qui vont nous tenir en haleine en multipliant les coups de théâtre, ce roman laisse cependant à désirer pour au moins deux raisons majeures.

Tout d’abord, la faiblesse de son écriture qui m’apparaît bâclée et qui se situe très loin d’autres productions de langue anglaise dont vous trouverez des analyses dans Cetalir (voir Déjanté ou Le Phare par exemple). Le style est plat, quelconque, sans aucun intérêt.

Ensuite du fait de l’absolue invraisemblance des faits et stratégies de déjouement dont Tracy va devoir faire preuve pour se tirer sans frais, ou presque, des situations les plus incroyables. Presque plus fort que Die Hard en version au féminin !

C’est tellement invraisemblable qu’on finit par se désolidariser du personnage et donc du roman. La lecture se poursuit alors en mode automatique et le plaisir n’est plus au rendez-vous.

Un polar qui meurt d’étouffement par un trop plein de grosses ficelles. Dommage…

Publié aux Editions de l’Archipel – 347 pages

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