24.9.09

Arlington Park - Rachel Cusk



Autant l’avouer tout de go, ce livre m’a rasé. En venir à bout fut une véritable punition et ce n’est que motivé par la résolution de commettre ma note de lecture que je ne l’ai pas refermé avant le mot fin...


Rachel Cusk nous emmène sans talent dans une chic banlieue londonienne. Une banlieue où les maris travaillent, ont en général une belle situation et une belle maison. Une banlieue où les femmes sont des épouses et des mères qui se sont sacrifiées pour la réussite du mâle dominant. Une banlieue où l’on s’ennuie ferme derrière un écrin chic et vert. Où les femmes et mères se réunissent autour d’une tasse de thé pour imaginer comment peupler la vacuité de leurs journées.


A croire qu’il n’y a que des déprimées parmi ces trentenaires. Des déçues de l’amour qui ne savent plus pourquoi elles partagent un peu de la vie d’un homme qui leur est devenu inconnu, pourquoi elles doivent s’occuper du linge sale, de la cuisine et des enfants. Un monde de la non communication au sein des couples en crise et où l’alcool coule abondamment pour rendre l’existence moins triste et vide.


Un monde sans espoir, sans perspectives, d’esclavage moderne et où l’argent est censé rendre le vide plus plein...


Le seul talent de l’auteur est d’arriver à imaginer de multiples variations sur le même thème pendant près de 300 pages.


Le reste n’est que lieux communs, propos vides, considérations sans intérêt. Bref, à fuir... Une déception rare chez cet éditeur dénicheur de talents.


Publié aux Editions de l’Olivier - 292 pages